Après des mois de silence sur l'arrestation et la mort d'un officier israélien accusé d'espionnage, le régime a fini par être contraint de divulguer des informations sur les raisons de son arrestation et les circonstances de sa mort. Que cache l'entité? le fait que le militaire assassiné espionnait en faveur du Hezbollah et de l'Iran et en connaissance de la "gravité de ses actes pour l'avenir d'Israël"? visiblement. La liquidation de cet officier dont l'identité n'est toujours pas été révélée succède de peu à la bataille fatidique des missiles de Gaza, à une période marquée par des explosions en cascade à Tomer, à Dimona et des incendies à n'en pas finir... Et si cet officier n'était pas seul?
Suite à la couverture médiatique de la mort suspecte d'un officier israélien apparemment arrêté et emprisonné pour espionnage au sein de l'armée, celle-ci a été contrainte de briser son mutisme et de fournir des informations à ce sujet aux médias.
Les informations publiées montrent cependant que l'armée israélienne n'est pas disposée à ouvrir le dossier de ce scandale et qu’elle tente d’induire en erreur l’opinion publique et la presse. Toutefois, les informations publiées révèlent le lien de la mort ou le suicide de ce cadre militaire aux questions de sécurité. Israël est tellement bouleversé que les responsables israéliens ont tenté de justifier cette arrestation et la mort qui s'en est suivie.
Les médias israéliens, dont la chaîne 12 de la télévision israélienne et les journaux de Yediot Aharonot, de Maariv et de Haaretz, ont publié simultanément et de façon parfaitement téléguidée samedi des informations sur ce scandale qui ébranlent les confiances au sein de renseignement israélien, déjà largement sous le feu des critiques après la bataille de mai. La presse aux ordre suggère que l'officier, "décédé dans une prison militaire", servait "la branche du renseignement militaire", AMAN, et qu'il "a porté une atteinte sérieuse à la sécurité d’Israël" et "jugé «espion» par les responsables israéliens".
« Il a délibérément pris des mesures qui ont gravement mis en danger la sécurité d'Israël, mais après son arrestation et son interrogatoire, il a avoué ses actes et a coopéré avec les investigateurs », affirme le porte-parole de l’armée israélienne. Selon lui, des motifs «personnels» sous-tendaient des actes anti-sécuritaires de cet officier israélien et il n’y avait aucune trace des motifs idéologique, ethnique ou même économique dans l’affaire. C'es encore plus grave puisque cela montre une intention de vengeance ayant animé son acte. Bien que le porte-parole n'ait pas précisé quel type de motifs personnels a conduit à de tels actes qui, selon l'armée, étaient préjudiciables à la sécurité d'Israël. Le porte-parole de l’armée israélienne a par ailleurs souligné que le tribunal militaire avait déjà émis son verdict en raison des accusations de cet officier.
Le plus étonnant est que l'armée israélienne ait modifié son récit de l'endroit où se trouvait l'officier, affirmant qu'il n'était pas détenu dans une cellule individuelle, comme annoncée précédemment, mais qu'il était détenu avec un certain nombre d'autres soldats condamnés, dans un endroit contrôlé par vidéo surveillance 24 heures sur 24. À la fin du rapport, ce responsable de l'armée israélienne prétend que le corps de l'ancien officier avait été autopsié par un médecin légiste et que lors de l’autopsie, les proches du soldat étaient présents, mais que les résultats n'ont pas été encore annoncés.
Alors meurtre ou suicide?
Cette information contredit cependant les déclarations du père de l'officier, qui a souligné que les services de renseignement n'avaient pas permis au médecin légiste de terminer l'autopsie et qu'aucun rapport n'avait été émis à ce propos. Selon le journal Haaretz, les agences de sécurité israéliennes ont averti la presse que les informations publiées jusqu'à présent sur la mort de cet officier du renseignement avaient menacé la sécurité d'Israël. Ceci étant, les autres officiers et collègues de l'officier décédé ont dénoncé la façon dont l'armée avait traité le dossier de la mort de leur collègue ainsi que les nombreuses tentatives de censurer toute information sur la mort suspecte de leur collègue.
Alors que différentes hypothèses sur la mort de l'officier de renseignement israélien décédé en prison ont été évoquées, la presse israélienne fait part des incendies en série sur les territoires occupés depuis quelques semaines. À cet égard, Yediot Ahronot a rapporté qu'après le terrible incendie dans le quartier israélien d’Ora à l'entrée de Qods, des dizaines de pompiers ont été envoyés dans les locaux de l’incendie et 4 avions d'arrosage ont survolé le lieu de l’incident. Selon la source israélienne, les forces de police ont également évacué les maisons à proximité du site de l'incendie. Un autre incendie s'est déclaré dans le village de Lota, près de Qods, où l'incendie était si intense que les secouristes ont évacué plusieurs maisons voisines et ont fermé les routes conduisant au lieu de l’incendie.
« En raison de la nature résidentielle des zones d'incendie et de la possibilité de collisions avec des câbles électriques, les avions de lutte contre l'incendie ne peuvent pas survoler cet endroit à basse altitude, seuls les pompiers sont déployés pour éteindre l'incendie », a déclaré le commandant de l'incendie de Qods.
Selon Yediot Aharonot, il s'agit du deuxième incendie consécutif dans la région. En fin de semaine dernière, un terrible incendie s'est déclaré dans la ville de migrants de Tsour Hadassa autour de Qods, qui a été éteint après le survole de 10 avions de pompiers et l'utilisation de 35 camions de pompiers. Au cours de l'incendie, 400 familles ont été évacuées. À Mushaf, à l'entrée de Qods, des dizaines de pompiers ont été envoyés dans cette zone et les forces de secours ont envoyé 4 avions d'arrosage. Selon les médias de langue hébraïque, les forces de police évacuent également les maisons à proximité du site de l'incendie.
Des liens entre la disparition de l'officier et les incendies?